Souvenir d’une chouette sortie samedi soir dernier avec quelques élèves…

Etre coach vocal donne parfois quelques avantages et la production m’a octroyé le droit de venir sur un Live avec quelques élèves.

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Aurélie, Christophe, Gélan, Julie, Mina, Pascal, Raquel et son chéri, Victoria et moi : nous étions 10. Nous nous sommes retrouvés à la sortie du métro Front Populaire (le nouveau terminus côté nord de la ligne 12), pile à l’heure. Cette sortie est à deux pas du Studio 17 des studios de la Plaine Saint Denis. Je me souviens du chemin que je devais prendre quand j’allais tourner pour Seconde B il y a quelques années maintenant. Arrêt Porte de la Chapelle et bus jusqu’à l’entrée des studios. Ensuite, il fallait marcher dans le dédale des hangars, à moins de croiser un collègue venu en voiture… Bref, cet arrêt Front Populaire était parfait. Et nous étions tous à l’heure.

L’heure ? Quelle heure ? A 17h30 messieurs dames ! Oui, quand on va sur ce genre d’émission, on accepte d’être sur place longtemps, dans le cas du Live The Voice, de 17h45 à 00h30, heure de fin de l’after. Après avoir fait la queue dans le froid pluvieux de ce 19 avril 2014 pendant une heure, nous avons pu nous abriter au chaud une fois “le check point” passé, cartes d’identité et mains tamponnées. Un gentil monsieur distribuait des sandwichs Sodebo à manger avant le vestiaire mais trop tard, nous avions déjà bouloté.

Le moment difficile où l’on doit laisser ses affaires au vestiaire. Toutes ses affaires, manteau, sac, téléphone… Et téléphone veut dire pas de photo, pas de tweet, aucun contact avec l’extérieur jusqu’à la sortie. Une fois le désappointement passé, on oublie assez vite et c’est plutôt agréable de n’avoir rien sur soit qu’une petite bouteille d’eau. Parce qu’après quelques heures, la température ne fait que monter et il fait… super chaud.

Le contrôle du détecteur de métaux et la fouille au corps passés, nous voici sur le plateau, en bas de la scène. Un gentil jeune homme va me chercher des bouchons d’oreille puisque dans la panique du départ, j’ai oublié les miens à la maison. Ouf ! Sinon, j’avais aussi gardé un mouchoir en papier pour me fabriquer des bouchons maison mais bon, les vrais, c’est quand même mieux.

On est plutôt bien placés. Juste à côté de la chaise de Monsieur Pagny. Le chauffeur de salle fait son job mais je décroche complètement, plutôt concentrée à expliquer comment ça va se passer aux élèves. Je leur fais remarquer les lustres au plafond, les lumières, les musiciens, les retours… Et le direct commence déjà.

Un beau spectacle, bien plus impressionnant en vrai qu’à la tv. Danseurs, acrobates, projection vidéo, rapidité des changements de décors pour que chaque morceau soit un tableau unique et qualité du son. La télévision c’est bien pour le confort de notre derrière mais la compression du son ôte la chaleur aux voix des candidats.

Un courage certain. Les petits, comme je les appelle, sont entourés de public et font face aux quatre coach, aux caméras. On leur apprend à se mouvoir, à marcher, danser pour la candidate Manon, certains le font mieux que d’autres. Certains sont trop cérébraux, ils pensent plus aux notes, à leur pose, à tout ce qui les entoure, qu’à leur chanson et l’émotion passe moins ou pas du tout. La technique n’est rien sans l’émotion. En atelier, je dis aux élèves “l’intention les amis, l’intention… “, cela fait sourire Aurélie. Certains sont dedans du début à la fin comme le candidat Flo.

Trop de vibes, trop de vibrato pour d’autres. Le meilleur conseil technique du soir vient de Florent Pagny : “si tu mets du sucre sur du sucre, moi ça m’écœure, si tu en mets juste un peu, c’est mieux”. Je dis à mes élèves que les embellissements (vibres, runs, vibrato…) sont comme la cerise sur le gâteau. Trop de vibes tue la vibe.

Les prestations de Manon, Flo, Stacey et surtout de Kendji, idole des demoiselles, nous ravissent. Apprendre une chanson phonétiquement quand on ne parle pas la langue (pour Kendji, l’anglais) et dans un style musical différent de ce qu’on a toujours fait, c’est juste un super boulot pour quelqu’un qui n’en a pas l’habitude. Bravo !

Je crois que nous avons tous passé une belle soirée. Nous avons vu un spectacle mais aussi certains des élèves ont pu voir comment se passait une émission tv et un concours de chant de cette envergure aussi. Il faut du courage et une dose de folie ou d’innocence pour se jeter à l’eau de cette manière. Il faut être costaud et bien dans sa peau pour bien le vivre, surtout l’après…Une de mes élèves en a fait les frais et je pense qu’elle sera d’accord avec moi.

Quand on a connu les paillettes, c’est parfois dur de ne plus briller. Il faut alors retrouver sa lumière intérieure et se souvenir de qui on est, toujours. Et il faut aussi savoir pourquoi on fait de la musique et pourquoi on chante. Si la réponse est “pour être connu”, il vaut mieux changer de “voix” 😉


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